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La pensée historique
Leçon 1: Fondements théoriques

Note : Certains sites Web auxquels renvoient les liens dans ces leçons sont disponibles uniquement en anglais.

Niveau d’études suggéré : 11e et 12e année, 5e année du secondaire, CÉGEP, baccalauréat

Durée suggérée : une heure

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Une courte description de la leçon 1 :

Dans le cadre de cette activité, les élèves découvriront six concepts de pensée historique tels qu’ils sont présentés dans Le projet de la pensée historique.

Leçon 1 : Fondements théoriques

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Nous suggérons que l’enseignant.e présente le matériel théorique de manière intéractive en posant les questions proposées aux étudiants et en projetant le site Web du Projet de la pensée historique sur leur écran.

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Activité 1 : Qu’est-ce que la pensée historique?

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Discutez avec votre classe, notez au tableau les concepts clés que les élèves proposent. Vous pouvez également créer une carte cognitive ou un nuage de mots-clés. Mentimeter est une excellente ressource concernant la création collaborative de nuages de mots-clés. [Note : cette ressource n’est malheureusement pas offerte en français]

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Activité 2 : Définition et les six concepts de la pensée historique 

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A) Partagez cette définition avec vos étudiants.

         

 Une définition de Trombino dans l’Encyclopedia of the Sciences of Learning 

[Note : cette ressource n’est malheureusement pas offerte en français]

« La pensée historique est associée à la pratique de l’historien. Elle consiste à traiter l’information issue du passé avec un sens critique. Ces aptitudes comprennent des stratégies adoptées par les historiens pour comprendre les événements passés en comparant et en mettant en contraste différentes sources d’information. Ces sources peuvent comprendre des matériaux visuels tels des œuvres d’art, des cartes et des bandes dessinées politiques. Plusieurs types de matériaux écrits, autres que des manuels, peuvent également être analysés, ainsi que des éléments oraux ou électroniques. Le processus met notamment l’accent sur l’apprentissage actif et la discussion, ainsi que la métacognition, le sens critique et la compétence en matière de lecture. Le tri de données tirées de sources variées est l’un des points saillants de la pensée historique. Afin de se familiariser activement avec les sources, les historiens emploient trois heuristiques : la vérification des sources, la corroboration et la contextualisation. [traduction libre] (Wineburg 1991a) »

 

Trombino, D.L., Bol, L. (2012). Historical Thinking. In: Seel, N.M. (eds) Encyclopedia of the Sciences of Learning. Springer,                Boston, MA. https://doi.org/10.1007/978-1-4419-1428-6_1074 

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B) Introduisez les six concepts de la pensée historique.

Peter Seixas, professeur et chaire de recherche du Canada au département des programmes d’enseignement et de pédagogie à l’Université de la Colombie-Britannique, a proposé six concepts principaux en pensée historique.

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  1. Établir la pertinence historique

  2. Utiliser des sources primaires

  3. Définir la continuité et le changement

  4. Analyser les causes et les conséquences

  5. Adopter une perspective historique

  6. Comprendre la dimension éthique des interprétations historiques

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« Considérés dans leur ensemble, ces concepts lient la “pensée historique” à des compétences associées à la “connaissance historique”. Dans ce cas, on entend par “connaissance historique” l'acquisition d'une compréhension plus approfondie des événements historiques grâce à une étude active des textes historiques. »

Source: https://histoirereperes.ca/les-six-concepts

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Activité 3 : Approfondissez votre connaissance de trois concepts

Dans le cadre de cette activité, nous nous concentrerons sur trois concepts principaux :

  1.  La pertinence historique

  2. Les sources primaires

  3. La continuité et le changement

On vous encourage à partager ces descriptions citées du Projet de la pensée historique

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A) Établir la pertinence historique :

« Le passé, c’est tout ce qui s’est arrivé à tout le monde, partout : évidemment, impossible de se souvenir de tout cela. Alors, comment décider ce qu’il vaut la peine d’apprendre? Les événements importants sont ceux qui ont donné lieu à de grands changements sur de longues périodes pour un grand nombre de personnes. La Seconde Guerre mondiale en est un bon exemple. Mais qu’en est-il de la vie d’un ouvrier ou d’un esclave? Qu’en est-il de mes propres ancêtres, qui sont évidemment importants pour moi, mais pas nécessairement pour les autres? La pertinence dépend de nos propres perspectives et objectifs. Un personnage ou un événement historique peut devenir pertinent si nous (les historiens) pouvons le relier à de plus vastes tendances qui témoignent de quelque chose d’important pour nous, aujourd’hui. Par exemple, l’histoire d’un ouvrier à Winnipeg en 1918 (peu pertinent par rapport à la Seconde Guerre mondiale) peut devenir importante si elle est racontée de façon à établir un lien avec l’histoire élargie des luttes ouvrières, du développement économique, de l’adaptation de la population et du mécontentement qui a suivi la guerre. Dans ce cas, cette vie peu pertinente nous apprend quelque chose d’important à nous, et devient donc pertinente. « C’est pertinent parce que ça se retrouve dans le manuel d’histoire » et « c’est pertinent parce que je m’y intéresse » : voilà deux mauvaises explications de la pertinence historique. »

Source: https://histoirereperes.ca/pertinence-historique 

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B) Utiliser des sources primaires :

« Les documents historiques, comme les lettres, textes, dossiers, journaux, dessins, articles et autres pièces d’information laissées derrière par ceux qui ont quitté ce monde, sont de véritables trésors pour l’historien. Il s’agit de sources primaires qui permettent de dévoiler les secrets de la vie dans le passé. Les historiens apprennent à lire ces sources. 
Mais lire une source pour trouver des preuves et lire une source pour trouver de l’information exige deux approches différentes. On peut voir cela, de façon grossière, comme la différence entre lire le bottin téléphonique (pour trouver de l’information) et étudier l’empreinte d’une botte dans la neige sur la scène d’un meurtre (pour trouver des preuves). En consultant le bottin téléphonique, on ne se demande pas « Qui a écrit ce bottin? » ou « Quelle est son incidence sur ses lecteurs? » (Sauf, peut-être, si nous ne trouvons pas l’information recherchée ou obtenons un mauvais numéro). Nous lui faisons implicitement confiance. D’un autre côté, avec l’empreinte du pied, cette trace du passé, il n’existe pas de lecture comparable. Une fois que nous avons établi de quoi il s’agit, une empreinte de botte, nous l’étudions pour savoir si elle peut nous donner des indices sur la personne qui portait les bottes, le moment où l’empreinte a été faite, la direction que prenait cette personne, ainsi que d’autres détails sur ce qui se passait à ce moment précis.

Les manuels d’histoire sont généralement utilisés comme des bottins téléphoniques : on y cherche de l’information. Les sources primaires peuvent être lues différemment. Pour bien les utiliser, il faut les placer dans leur contexte historique et en tirer des hypothèses afin de mieux comprendre ce qui se passait au moment où elles ont été créées. »

Source : https://histoirereperes.ca/sources-primaires

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C) Définir la continuité et le changement :

« Les élèves se méprennent souvent sur l’histoire en croyant qu’il ne s’agit que d’une liste d’événements. Lorsqu’ils commencent à comprendre que l’histoire est une combinaison complexe de continuité et de changement, ils se font une idée toute autre du passé.

Il se passait beaucoup de choses en même temps à un moment ou un autre du passé. Certaines situations ont évolué rapidement alors que d’autres sont demeurées plus stables. Lors de la décennie des années 1910, la vie des Canadiens a connu de profonds changements, mais les formes de gouvernement sont demeurées relativement inchangées. Si les élèves disent « qu’il ne s’est rien passé en 1901 », c’est qu’ils pensent toujours au passé comme à une liste d’événements.

Une des clés de la continuité et du changement est de rechercher le changement là où il ne semble pas y en avoir, et de chercher la continuité là où l’on s’imaginait trouver du changement. Nos jugements sur la continuité et le changement reposent sur des comparaisons entre un moment du passé et du présent, ou entre deux moments du passé (p. ex., avant et après la Confédération). Nous évaluons le changement sur une période de temps, en nous inspirant des idées de progrès et de déclin. »

Source: https://histoirereperes.ca/la-continuit%C3%A9-et-le-changement

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